Atropa belladonna L.

Solanaceae

Le nom belladone vient de l’italien bella donna, qui signifie « belle dame ». Ce nom fait référence à l’utilisation historique de la belladone pour dilater les pupilles et ainsi donner aux femmes un regard plus séduisant.

Noms familiers

Atrope belladone, Belle-dame, Cerise du diable, Cerise empoisonnée, Bouton noir, Guigne de côte, Herbe empoisonnée, Mandragore baccifère, Morelle furieuse, Morelle marine, Morelle pervers, Permenton.

Description botanique

La belladone (Atropa belladonna) est une plante vivace, dépassant souvent 1 mètre de hauteur, avec une tige verte, finement pubescente, et dégageant une odeur fétide.

Les feuilles supérieures sont géminées, inégales, toutes pétiolées, ovales-acuminées, nervées et légèrement sinuées.

Les Fleurs sont solitaires ou géminées, elles sont axillaires, penchées, et pédonculées, d’un pourpre brunâtre. La corolle en forme de cloche mesure 20 à 30 mm, avec des lobes courts.

Les Fruits sont des baies globuleuses, noires et luisantes, entourées d’un calice étoilé à maturité.

La floraison a lieu de juin à septembre.

Baie noir et luisante de la Belladone
SVK - Muráň le 17/09/2024

Répartition

La belladone est répartie en Europe centrale et méridionale, en Asie occidentale (jusqu’en Perse), et en Afrique septentrionale.

Répartition en France de la Belladone en 2022
Répartition en France de la Belladone en 2022

Biotope

C’est une espèce qui pousse généralement dans les lisières et les coupes forestières, le long des chemins et sur les terrains de décombres, jusqu’à 1600 mètres d’altitudes.

Indicateur du sol et son milieu

La belladone est une espèce :

Hygrocline : Elle prospère dans des habitats ni trop secs ni trop humides.

Neutrophile : Elle préfère des sols neutres.

Nitrocline : Elle se développent dans des sols riches en azote.

Statuts d’évaluation

Atropa Belladona figure sur la liste rouge des espèces menacées en France et à l’échelle mondiale.

Usage médicinal

Connue pour ses propriétés toxiques, la belladone contient de l’atropine, un alcaloïde qui peut provoquer hallucinations, troubles respiratoires, et même la mort en cas d’ingestion excessive.

Malgré sa toxicité, elle est utilisée en homéopathie à haute dilution pour traiter certaines affections comme la fièvre.

Usage culinaire

Toute la plante est toxique, en particulier les baies noires et luisantes.

Sources :

1. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones

2. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel

3. « Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 371 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART  – Edition Belin:

4. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume2 p100 – Gérard Ducerf. Edition Promonature