Ruscus aculeatus L., 1753
Asparagaceae
Le fragon, aussi appelé petit houx en raison de son « feuillage » piquant et de ses jolies baies rouges, est parfois utilisé pour décorer les intérieurs à Noël, en remplacement du vrai houx (Ilex aquifolium).
Noms familiers
Fragon piquant, Fragon, Petit houx, Buis piquant, Fragon petit houx

Description botanique
Le fragon (Ruscus aculeatus L.) est un sous-arbrisseau vivace, parfois considéré comme herbacé, atteignant 30 à 90 cm de hauteur. Ses tiges, regroupées en touffes, sont droites, striées, nues à la base et très ramifiées dans leur partie supérieure.
Les feuilles, en réalité des cladodes, sont des rameaux aplatis et rigides imitant des feuilles. Ces cladodes, alternes, ovales-lancéolés et piquants, sont caractéristiques de l’espèce.
Les fleurs, dioïques et discrètes, verdâtres ou violacées, apparaissent à l’aisselle d’une petite bractée lancéolée et scarieuse. La floraison s’étale de septembre à avril.
Les fruits du petit houx sont des baies globuleuses, rouges à maturité, contenant une ou deux grosses graines.
Répartition
Le fragon se répartit principalement en Europe centrale et méridionale, en Asie occidentale et en Afrique septentrionale.
Biotope
Le fragon se trouve dans les bois et coteaux arides.
Indicateur du sol et son milieu
Le fragon est un espèce thermoxéroneutrocalcicline, elle se caractérise par sa préférence pour des environnements thermophiles (chauds) et xériques (secs), tout en étant neutre ou calcicole, c’est-à-dire tolérant des sols neutres à légèrement calcaires.
Usage médicinal
Les parties souterraines du fragon sont reconnues pour leurs propriétés visant à améliorer la circulation sanguine. Elles agissent comme veinotoniques, soulageant les troubles veineux tels que les jambes lourdes et les varices, tout en ayant des effets anti-inflammatoires.
Usage culinaire
Les jeunes pousses du fragon sont comestibles et peuvent être consommées comme des asperges. Par contre les baies sont toxiques.
Sources :
1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
3.« Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 234 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin:
4. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume2 p255 – Gérard Ducerf. Edition Promonature