Euonymus europaeus L., 1753
Celastraceae
Petite histoire
Le fusain d’Europe (Euonymus europaeus) est souvent appelé « bonnet d’évêque » en raison de la forme des capsules des fruits, qui ressemblent au couvre-chef porté par les ecclésiastiques.
Noms familiers
Euonymus europaeus, Bonnet de prêtre, Bois carré, Bois de fusil, Charbonnette, Bois à lard, Bonnet d’évêque…
Description botanique
Le fusain d’Europe (Euonymus europaeus L.) est un arbuste ou petit arbre caduc qui peut atteindre 3 à 6 mètres de hauteur, parfois plus. Il se caractérise par ses jeunes rameaux verts tétragones.
Les feuilles, mesurant entre 4 et 7 cm de long, présentent une forme elliptique ou lancéolée.
Les fleurs sont discrètes, blanchâtres, regroupées en petites cymes corymbiformes, par 2 à 5. Le calice est divisé en 4 lobes, et il y a 4 étamines.
Le fruit est une capsule rose ou rouge vif à quatre lobes, qui s’ouvre à maturité pour laisser apparaître des graines orange vif recouvertes d’un arille charnu.
La floraison se produit en avril-mai et la fructification a lieu en septembre-octobre.
Répartition
Le bonnet de prêtre est réparti en Europe, jusqu’à la Suède, et en Asie occidentale.
Biotope
Le fusain d’Europe se trouve dans des haies, des bois et des lisières jusqu’à 700 mètres d’altitude.
Indicateur du sol et son milieu
Euonymus europaeus est une espèce calcicline, il préfère les sols riches en calcium, souvent présents dans des environnements calcaires. C’est aussi une espèce nitrophile, indiquant qu’elle prospère dans des sols riches en azote.
Usage médicinal et culinaire
La plante est hautement toxique, toutes ses parties, en particulier les fruits, contiennent des glycosides et des alcaloïdes qui peuvent provoquer des symptômes graves en cas d’ingestion. Les effets toxiques incluent des troubles gastro-intestinaux, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales.
Autre usage
Le fusain des dessinateurs est fabriqué en coupant des branches de fusain d’Europe, en les séchant, puis en les carbonisant dans un environnement pauvre en oxygène avant de les affiner et de les conditionner pour le dessin.
Sources :
1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
3.« Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 121 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin: