Crataegus monogyna Jacq., 1775
Rosaceae
Noms familiers
Aubépine monogyne, Aubépine à un style, Épine blanche, Épine de mai, Cenellier…
Petite histoire
L’aubépine doit son nom d’« épine blanche » à son écorce claire, qui permet de la distinguer en hiver, quand les arbres sont dépouillés de leurs feuilles, du prunellier, appelé « épine noire » en raison de son écorce plus foncée.

Description botanique
L’aubépine monogyne est un arbuste, caduque, épineux, de 2 à 7 mètres de hauteur.
Les feuilles vertes légèrement brillantes sont stipuléesDeux appendices en forme de feuille à la base du pétiole, le limbePartie large et aplatie de la feuille et profondément découpé et denté de 3 à 7 lobes.
Les fleurs à pétales libres, blanches, quelques fois rosées, forment une inflorescence en corymbeInflorescence plate ou en dôme dont les pédoncules partent à des niveaux différents contrairement aux ombelles où elles partent toutes du même niveau. Les nombreuses étamines ont des anthèresPartie terminale de l’étamine qui renferme le pollen rouges et un styleOrgane reliant l’ovaire au stigmate. Abondantes, elles dégagent une odeur agréable.
Les faux-fruits rouges ovoïdesEn forme d’œuf sont des cenelles à un seul noyau, la chair jaunâtre est farineuse. Le caliceEnsemble des sépales qui soutiennent la corolle desséché reste présent sur le fruit.
Sa floraison a lieu d’avril à juin.
Répartition
L’aubépine monogyne est largement répandue dans toute la France. Elle est présente en Europe, Asie, Afrique du Nord et a été introduite en Amérique du Nord où elle s’est naturalisée.
Biotope
On la trouve très souvent dans les haies, les clairières, les friches, en lisière de forêt.
Indicateur du sol et son milieu
L’aubépine est une espèce qui aime le soleil, elle indique une régénération forestière du milieu. Le sol est généralement neutre légèrement basique, frais et carencé en matières organiques animales.
Usage médicinal
L’aubépine agit sur la sphère cardiaque et vasculaire, elle est cardiotonique, vasodilatatrice, elle ralentit et régule la tension artérielle. Elle serait aussi sédative.
Elle peut être consommée en infusion, alcoolature ou encore macéra glycériné.
Usage culinaire
Tout est comestible dans l’aubépine, les fleurs et jeunes feuilles encore tendres pourront être ajoutés aux salades.
Les faux-fruits abondants sont un peu farineux, mais ajoutés à des pommes ils font de délicieuses confitures. Séchés et mis en poudre ils peuvent être ajoutés à la farine.
Sources :
1. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume 1 p140 – Gérard Ducerf. Edition Promonature
4. « Manger sauvage ! » Richard Mabey. Edition Larousse