Euphrasia officinalis L., 1753
Orobanchaceae
Petite histoire
L’euphraise officinale est une plante médicinale réputé depuis l’Antiquité. Théophraste (372 av. J.C.) en parlait déjà, et Dioscoride (100 ap. J.C.) la prescrivait pour les affections oculaires. Son nom anglais, « eyebright », fait directement référence à ses bienfaits pour la santé des yeux.
Noms familiers
Euphraise officinale, Casse-lunettes, Petite euphraise

Description botanique
L’euphraise officinale (Euphrasia officinalis) est une plante herbacée annuelle de petite taille, couverte de poils glanduleux. La tige est dressée ou ascendante, généralement ramifiée.
Les feuilles et les bractées, rapprochées sur la tige, sont ovales, dentées.
Les fleurs forment une grappe qui s’allonge avec le temps. La corolle, blanche, tachée de jaune et striée de violet, dépasse nettement le calice poilu. La floraison s’étale d’avril à octobre.
Le fruit est une petite capsule qui atteint la taille du calice, légèrement poilue.
Répartition
L’euphraise officinale est largement répandue en Europe, de l’Atlantique jusqu’à la Russie, et se trouve également en Asie tempérée et en Amérique du nord.
Biotope
Euphrasia officinalis pousse dans les prairies, les pâturages humides, les bords de chemins, ainsi que sur les pelouses alpines jusqu’à 2200 mètres d’altitude.
Indicateur du sol et son milieu
Euphrasia officinalis est une espèce mésohygrophile et neutrocline, elle préfère les milieux modérément humides et s’adapte à des sols de pH neutre, préférant les substrats ni trop calcaires ni trop acides.
Usage médicinal
L’euphraise officinale est utilisée en phytothérapie pour ses propriétés anti-inflammatoires et astringentes, notamment pour traiter les affections oculaires. Connue sous le nom d’« herbe aux myopes », elle est employée pour soulager les conjonctivites, irritations des yeux et fatigues oculaires. Les infusions ou teintures d’euphraise sont également utilisées pour apaiser les maux de gorge et les inflammations des muqueuses.
Usage culinaire
- Euphrasia officinalis n’a pas d’usage culinaire notable.
Sources :
1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
3.« Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page366 – R THOMAS, D BUSTI, M MAILLART – Edition Belin:
4.« Les plantes médicinales » – Page149 – P SCHAUENBERG, F PARIS – Edition DELACHAUX et NIESTLE