Rubia peregrina L., 1753

Rubiaceae

La garance voyageuse (Rubia peregrina L.) tire son nom du latin warentia, qui désigne la couleur tinctoriale rouge extraite des racines des plantes du genre Rubia, bien que la garance des teinturiers (Rubia tinctorum L.) soit bien plus utilisée. Elle est dite « voyageuse » en raison de sa souche traçante, qui lui permet de coloniser de nouveaux espaces.

Noms familiers

Garance voyageuse, Petite garance, Garance sauvage

Baies de la Garance voyage
Rubia peregrina - Flore de Coste

Description botanique

Rubia peregrina L. est une plante vivace, glabre, qui peut atteindre ou dépasser 1 mètre de hauteur. Elle possède une racine longuement rampante et des tiges ascendantes ou diffuses, grimpantes et accrochantes, équipées sur leurs angles d’aiguillons crochus.

Ses feuilles sont ovales à lancéolées, persistantes, coriaces et sont munis d’aiguillons crochus.

Les fleurs, d’un jaune pâle, apparaissent en petites cymes axillaires et terminales. La corolle est caractérisée par des lobes qui se terminent brusquement en une longue pointe. La floraison a lieu de mai à juin.

Les fruits sont des baies subglobuleuses, noires, mesurant entre 4 et 6 mm de diamètre.

Répartition

La garance voyageuse est présente en Europe méridionale et occidentale, s’étendant jusqu’en Irlande, ainsi qu’en Afrique septentrionale.

Répartition française de la garance voyageuse en 2023
Répartition française de la garance voyageuse en 2023

Biotope

La petite garance se développe dans les haies et buissons, ainsi que sur les rocailles, dans la garrigue et le maquis.

Indicateur du sol et son milieu

La garance voyageuse est une espèce thermoxérophile, préférant les climats chauds et secs. Elle est calcicole dans l’est, se développant sur les sols calcaires, et acidicline dans l’ouest, où elle tolère les sols légèrement acides.

Usage médicinal

Rubia peregrina ne possède pas de propriétés médicinales reconnues, bien que traditionnellement, la décoction de ses racines ait parfois été utilisée comme laxatif léger.

Usage culinaire

Bien que cette plante ne semble pas être toxique, son usage alimentaire est peu répandu, et il est préférable d’éviter de la consommer.

Sources :

1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel

2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones

3.« Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 346 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART  – Edition Belin: