Mercurialis annua L., 1753
Euphorbiaceae
Mercurialis signifie « herbe de Mercure », le dieu latin du commerce, qui aurait découvert les propriétés purgatives et diurétiques de la plante. Le nom pourrait également faire référence à sa toxicité, semblable à celle du mercure, due à la présence d’hermidine, responsable de ses effets purgatifs et de sa couleur bleue au séchage.
Noms familiers
Mercuriale annuelle, Vignette, Ramberge, Foirolle

Description botanique
La mercuriale annuelle (Mercurialis annua L.) est une plante herbacée annuelle qui mesure entre 10 et 50 cm de hauteur. Elle est glabre et possède une racine pivotante. La tige est rameuse dès la base contrairement à la mercuriale vivace qui est pubescente et à une tige non ramifiée.
Les feuilles, d’un vert clair, sont molles et pétiolées. Leur forme est ovale-lancéolée, avec des bords crénelés-dentés. Elles sont arrondies à la base.
Les fleurs mâles sont regroupées en glomérules formant un épi assez long. Les fleurs femelles, quant à elles, sont solitaires. La floraison s’étend de mars à novembre.
Les fruits sont des capsules larges de 3 à 4 mm, contenant deux graines.
Biotope
La mercuriale annuelle pousse dans les vallées alluviales, les maquis et les garrigues, les lieux cultivés et incultes, ainsi que sur les décombres et les friches, jusqu’à 1200 mètres d’altitude.
Indicateur du sol et son milieu
La mercuriale annuelle est une espèce nitrophile, appréciant les sols riches en azote. Cependant, elle indique une érosion intense du sol, ainsi qu’un lessivage de celui-ci.
Usage médicinal
La mercuriale annuelle a été utilisée traditionnellement pour ses propriétés purgatives et diurétiques. Toutefois, en raison de sa toxicité, son usage médicinal est aujourd’hui fortement déconseillé.
Usage culinaire
La mercuriale annuelle n’est pas comestible. En raison de la présence de composés toxiques, sa consommation peut provoquer des troubles graves.
Sources :
1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
3. « Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 164 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin:
4. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume1 p226 – Gérard DUCERF. Edition Promonature
5.« Les plantes médicinales » – Page 243 – P SCHAUENBERG, F PARIS – Edition DELACHAUX et NIESTLE