Prunus spinosa L., 1753
Rosaceae
Noms familiers
Prunellier commun, épine noire, buisson noir, épinette, belossay, créquier, fourdinier, fourdraine, mère-du-bois, pelossier
Description botanique
Le prunellier (Prunus spinosa L.) est un arbrisseau ou arbuste caduc, buissonnant et polymorphe, qui mesure entre 50 cm et 2 mètres de hauteur. Ses rameaux sont très épineux et de couleur brun-noir.
Les feuilles sont alternes, petites, ovales à plus ou moins lancéolées, avec des bords finement dentés.
Les petites fleurs blanches sont précoces et fleurissent de février à avril, bien avant l’apparition des feuilles.
Le fruit est une petite drupe globuleuse, de couleur bleu noirâtre et astringent au goût, mesurant de 6 à 12 mm de diamètre.
Biotope
Le prunellier se développe dans les haies, les bois, les coteaux, les friches agricoles, les vergers, jusqu’à 1600 mètres d’altitudes.
Indicateur du sol et son milieu
Le prunellier est une espèce mésoxérophile, qui pousse dans des conditions modérément sèches. En tant qu’espèce pionnière, il indique souvent une évolution vers la forêt.
Usage médicinal
Les parties utilisées sont principalement les fleurs séchées, qui contiennent des composés phénoliques tels que des flavonoïdes (hypéroside, quercitroside et rutoside) ainsi que des hétérosides cyanogènes (amygdaloside).
Les propriétés attribuées aux fleurs séchées incluent des effets laxatifs doux, diurétiques, dépuratifs et expectorants.
Traditionnellement, elles sont indiquées en cas de constipation, dyspepsie, rhumatismes et toux.
En usage interne, une infusion peut être préparée en versant 150 mL d’eau frémissante sur 1 à 2 g de fleurs séchées, à boire 1 à 2 fois par jour pendant 3 à 4 jours.
Usage culinaire
Les jeunes feuilles et rameaux du prunellier peuvent être macérés dans de l’alcool pour réaliser une liqueur, connue sous le nom de « vin d’épine » ou « trouspinette ».
Les fleurs décors les salades ou aromatise les desserts.
Les fruits, très astringents crus, peuvent être utilisés en confitures, crus après les gelées ou congelés. Ils peuvent également être macérés dans de l’alcool pour en faire une liqueur.
Sources :
1. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
2. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
3. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume1 p261 – Gérard Ducerf. Editions Promonature
4. « Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 337 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin: