Smilax aspera L., 1753
Smilacaceae
La salsepareille rude (Smilax aspera L.) est très courante dans les garrigues méditerranéennes. Elle grimpe avec vigueur, formant une barrière naturelle infranchissable et offrant un refuge à de nombreuses espèces. Il n’est donc pas surprenant que les Schtroumpfs s’en nourrissent et s’y cachent !
Noms familiers
Salsepareille rude, Salsepareille, Liseron épineux, Salsepareille d’Europe
Description botanique
La salsepareille rude (Smilax aspera L.) est un sous-arbrisseau grimpant pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur. Ses tiges, fines, flexueuses et anguleuses, sont munies de quelques épines éparses.
Ses feuilles, alternes et cordiformes, se terminent par une pointe effilée. Elles sont coriaces, persistantes, brillantes et parfois marquées de taches blanches. Leur bord peut être garni de petites épines, et chaque pétiole porte deux vrilles simples qui permettent à la plante de grimper.
Les petites fleurs dioïques, d’une teinte jaune-verdâtre, sont regroupées en grappes flexueuses. Les fleurs mâles possèdent 6 étamines libres fixées à la base du périanthe, tandis que les fleurs femelles présentent 3 stigmates recourbés mais pas de style. La floraison a lieu d’août à octobre.
Ses fruits sont de petites baies rouges et rondes.
Répartition
La salsepareille rude est essentiellement répartie autour du pourtour méditerranéen.
Biotope
Smilax aspera se développe principalement dans les haies, les bois, les garrigues et les maquis du Midi, remontant jusqu’en Charente.
Indicateur du sol et son milieu
La salsepareille rude est une espèce thermoxérophile qui pousse dans des climats chauds et secs, sur des sols calcaires.
Usage médicinal
Smilax aspera est utilisée en médecine traditionnelle pour ses propriétés dépuratives, diurétiques, diaphorétique et anti-inflammatoires. Ses racines, riches en saponines, étaient autrefois employées pour traiter les affections cutanées, les rhumatismes et comme tonique général.
Usage culinaire
Les jeunes pousses de la salsepareille rude sont comestibles et peuvent être consommées cuites, à la manière des asperges sauvages.
En revanche, ses baies rouges sont toxiques et peuvent provoquer des troubles digestifs.
Sources :
1. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
2. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
3.« Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 235 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin:
4.« Les plantes médicinales » – Page 338 – P SCHAUENBERG, F PARIS – Edition DELACHAUX et NIESTLE
5. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume3 p279 – Gérard Ducerf. Edition Promonature