Solanum dulcamara
Douce amère
Solanaceae
Famille : Solanacées
Nom scientifique : Solanum dulcamara L., 1753
Noms communs : Morelle douce-amère, Douce amère, Bronde, Crève-chien, Loque, Morelle grimpante, Vigne de Judée
La douce-amère est une plante grimpante, commune dans une grande partie de la France. Sa tige ligneuse à la base s’enroule autour des supports, tandis que ses grappes de petites fleurs violettes en étoile et ses baies rouge vif attirent l’œil. Bien que toxique, elle a été employée dans de nombreux usages médicinaux traditionnels.

Description botanique
Plante vivace semi-ligneuse, grimpante, de 1 à 3 m de long.
- 🌱 Tiges : Minces, volubiles, ligneuses à la base.
- 🍃 Feuilles : Alternes, simples ou lobées, souvent en forme de flèche, parfois avec deux lobes basaux bien marqués.
- 🌸 Fleurs : Petites, violet pourpré à centre jaune, à 5 pétales soudés et recourbés, disposées en cymes pendantes.
- 🍌 Fruits : Baies ovales, rouges à maturité, brillantes, toxiques.
Floraison
- 🪻 Floraison : mai à septembre
Répartition géographique
- 🇫🇷 France : Présente dans presque toutes les régions.
- 🌎 Europe : Espèce eurasiatique, présente dans toute l’Europe tempérée jusqu’en Asie occidentale.
Écologie
Espèce hygrocline et nitrophile, appréciant les milieux humides et riches en azote.
- Habitat : décombres, haies humides, bords de fossés, ripisylves, lisières fraîches.
- Altitude : jusqu’à 1700 m.
Espèce réglementée
Liste des organismes nuisibles dont l’introduction est interdite en Nouvelle-Calédonie
Lieu d’observation
Sources :
- Inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
- Tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
Toxicité
Toutes les parties de la plante sont toxiques, en particulier les baies, très attractives, surtout pour les enfants. L’ingestion peut provoquer nausées, vomissements, troubles neurologiques et cardiaques.
Propriétés médicinales
La douce-amère contient des alcaloïdes stéroïdiques (dont la solanine) et des glycosides. Ses tiges séchées étaient utilisées traditionnellement pour :
- soulager les affections cutanées chroniques (eczéma, dartres),
- traiter les rhumatismes et les douleurs articulaires,
- en décoction ou cataplasme pour les inflammations locales.
⚠️ Son usage nécessite précaution et est réservé aux professionnels de santé.
Le saviez-vous ?
Au Moyen Âge, la douce-amère était utilisée pour confectionner des amulettes censées protéger contre les maléfices. Malgré sa toxicité, elle était aussi cultivée dans les jardins de simples pour ses vertus médicinales. Son nom évoque la saveur de sa tige, d’abord douce, puis amère.