Datura stramonium L.
Solanaceae
Noms familiers
Stramoine, Stramoine commune, herbe aux fous, pomme-épineuse, herbe-aux-taupes, chasse-taupe, herbe du diable, pomme poison.
Description botanique
Le Datura officinal est une plante annuelle de 40 cm à 1 mètre, verte et glabrescente.
Les feuilles sont grandes, ovales-acuminées, fortement et inégalement sinuées-dentées, à dents acuminées.
Les fleurs sont blanches, courtement pédonculées, et mesurent entre 6 et 10 cm de longueur. Le calice est d’un vert pâle, long de 4 à 5 cm, atteignant presque la moitié ou les deux tiers de la corolle, avec des lobes lancéolés et aigus.
Le fruit est une capsule ovoïde, grosse comme une noix, dressée et couverte de robustes aiguillons.
La floraison a lieu de juillet à octobre.
Répartition
Le Datura officinal est réparti à travers presque toute l’Europe, ainsi qu’en Asie, en Afrique et en Amérique.
Biotope
Originaire d’Amérique, le Datura officinal, une espèce exotique, s’est naturalisé dans les sables et limons des rivières à travers toute la France. Il colonise les décombres, les cultures, les bords de rivières et les friches urbaines, jusqu’à 1000 mètres d’altitudes.
Indicateur du sol et son milieu
Le Datura officinal est une espèce :
Thermophile : Il préfère les environnements chauds.
Nitrophile : Il croisse de préférence dans les terrains riches en azote.
Il peut indiquer une pollution du sol d’origine urbaine, agricole ou industrielle et se développe souvent après les crues.
Usage médicinal
Le Datura officinal est hautement toxique à cause de ses alcaloïdes, notamment l’atropine, également présente dans Atropa belladonna. Il peut provoquer dilatation des pupilles, convulsions, confusion, hallucinations, troubles respiratoires et même la mort en cas d’ingestion.
Traditionnellement, il a été utilisé dans des rites chamaniques et de sorcellerie pour ses effets hallucinogènes, ainsi que comme poison ou remède dans des contextes non conventionnels.
Usage culinaire
Toute la plante est toxique, en particulier les graines.
Sources :
1. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
2. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
3. « Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse » – Page 371 – Régis THOMAS, Davis BUSTI, Margarethe MAILLART – Edition Belin:
4. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume2 p148 – Gérard Ducerf. Edition Promonature